Volkswagen en Algérie : un potentiel tournant industriel

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L’Algérie s’apprête à renforcer sa place dans l’industrie automobile avec le retour du géant allemand Volkswagen. Une délégation du constructeur est attendue en février, marquant une étape décisive pour relancer la production automobile locale.

Ce projet s’inscrit dans le cadre des réformes économiques engagées pour attirer des investisseurs étrangers et positionner l’Algérie comme un hub stratégique en Afrique du Nord, à l’image de pays comme le Maroc.

Une usine prête à redémarrer

Le groupe Volkswagen pourrait exploiter l’usine de Relizane, récupérée par l’État après sa fermeture liée à des affaires de corruption. Ce site, autrefois géré par une filiale de la marque en partenariat avec l’ancien distributeur (SOVAC), offre des perspectives prometteuses pour produire des véhicules adaptés au marché algérien et potentiellement pour l’exportation. Cette relance de l’usine reflète une volonté de réduire la dépendance aux importations et de stimuler la production nationale.

Des réformes pour attirer les investisseurs

Les autorités algériennes multiplient les initiatives pour séduire des constructeurs mondiaux. Elles visent à créer un climat d’affaires favorable, à renforcer la transparence et à encourager le développement d’une chaîne de valeur locale. En parallèle, des partenariats dans la fabrication de composants essentiels, comme des batteries, devraient dynamiser l’écosystème industriel et soutenir plusieurs marques, dont Stellantis et d’autres acteurs internationaux.

Une dynamique régionale en marche

Outre Volkswagen, d’autres constructeurs, comme le chinois Geely, explorent des opportunités en Algérie. Geely négocie actuellement la réactivation de l’usine Kia de Batna, tandis que Hyundai et des projets nationaux comme l’usine EDIV, dédiée aux camions, témoignent de la diversité des initiatives en cours.

Un levier économique global

La relance de l’industrie automobile devrait générer des milliers d’emplois, réduire les importations et avoir un effet d’entraînement sur d’autres secteurs, tels que la métallurgie, la plasturgie et la logistique. Si les négociations avec Volkswagen aboutissent, ce partenariat pourrait propulser l’Algérie au rang de pôle incontournable de la production automobile en Afrique.

La visite de Volkswagen en février pourrait marquer un tournant majeur pour l’économie algérienne. En transformant ces opportunités en succès concrets, l’Algérie pourrait rivaliser avec les leaders régionaux et s’imposer sur le marché automobile mondial.