Le forum économique dédié aux « perspectives de développement de l’industrie automobile en Algérie », organisé par l’ambassade d’Algérie en Italie, en collaboration avec l’Association nationale de la filière de l’industrie automobile italienne « ANFIA » et en partenariat avec le groupe « FIAT », s’est tenu lundi dans la capitale emblématique de l’industrie automobile italienne, Turin.
Cet évènement qui s’inscrit dans le cadre des efforts consentis par les pouvoirs publics algériens et à leur tête le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour développer des partenariats industriels structurants avec l’Italie, avait pour objectif de présenter aux équipementiers italiens du secteur automobile les avantages comparatifs et les opportunités d’investissements que recèle le marché algérien, à la lumière de l’amélioration substantielle du climat des affaires et de l’implantation récente du groupe « FIAT » à Oran, dont la production locale est prévue pour début 2024.
Le Forum a connu la participation d’une cinquantaine d’équipementiers italiens et d’une centaine d’opérateurs économiques, responsables locaux et experts des deux côtés.
Il a été ouvert, dans la matinée, par une session plénière, marquée par les interventions du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, du vice-ministre italien de l’Entreprise et du Made in Italy, Valentino Valentini, du président de l’Anfia, Paolo Scudieri, de l’ambassadeur d’Algérie en Italie, Abdelkrim Touahria, du PDG de « Fiat » et « Global CMO de Stellantis », Olivier François et de la conseillère aux activités productives de la municipalité de Turin, Gianna Pentenero.
A cette occasion, les intervenants algériens ont souligné l’engagement des hautes autorités du pays en faveur de la transformation structurelle de l’économie nationale, notamment par l’adoption d’un nouveau cadre réglementaire très attractif aux IDE.
Ils ont, également, donné un aperçu général sur le marché de l’automobile en Algérie et ses nombreux atouts, à l’instar des coûts d’énergie compétitifs, des avantages fiscaux et de l’ouverture sur les marchés africains.
Pour leur part, les intervenants italiens se sont félicités du développement « sans précédent » que connaissent les relations algéro-italiennes depuis quelques années, tant sur le plan politique qu’économique et commercial.
Ils ont présenté l’Algérie comme « un partenaire fiable », offrant des opportunités intéressantes aux entreprises italiennes en tant que plaque tournante pour l’exportation des véhicules vers l’Afrique et les pays arabes.
Ils ont, par ailleurs, souligné l’expertise et « l’excellence de fabrication » dont jouissent les opérateurs et équipementiers italiens de l’automobile, disposés à faire bénéficier l’Algérie de leur savoir-faire avéré.
Les travaux du Forum se sont, ensuite, déclinés sous forme de deux panels thématiques, le premier consacré au « climat des affaires et la compétitivité de l’économie algérienne », avec la participation du directeur général de l’Agence algérienne de promotion des investissements (AAPI), Omar Rekkache, du directeur général de la Banque nationale d’Algérie (BNA), Mohamed-Lamine Lebbou, du directeur général d’Ansaldo Algérie, Andrea Mura et de la directrice de la planification, des études et de la réalisation des activités Raffinage et Pétrochimie de « Sonatrach » Safia Ourari, et le second dédié aux « perspectives de développement de l’industrie des composants automobile en Algérie », animé par le président du Conseil d’administration de « Fiat El Djazair », Hakim Boutehra, le représentant du groupe « Adler », Giovanni Fabozzi, et le président du groupe « IRIS », Yacine Guidoum.
Les travaux se sont poursuivis dans l’après-midi par une rencontre Business to Government (B2G), présidée par le wali d’Oran, Saïd Sayoud, qui a présenté aux adhérents de l' »Anfia », intéressés par le marché algérien, les potentialités de la wilaya d’Oran, tout en fournissant des données techniques sur le site devant abriter les équipementiers de « Fiat » et les mesures de leur accompagnement.
Une autre rencontre a été organisée, en parallèle, entre le ministre de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique, Ali Aoun et les représentants de quelques entreprises italiennes souhaitant mener des projets en Algérie, dont « Adler », « CNH Industrial » et « Giacalone Shipyard Cantiere Navale ».
Il convient de souligner que le Forum a été précédé d’une réunion bilatérale entre le ministre Aoun et le vice-ministre italien Valentini, élargie par la suite aux représentants du groupe « Stellantis », afin de discuter des projets de coopération industrielle, notamment dans la filière automobile.
Des visites à l’usine « FIAT » et au musée de l’automobile de Turin ont, également, été organisées au profit de la délégation algérienne, ce mardi.
A la clôture des travaux, l’ambassadeur Abdelkrim Touahria a invité les équipementiers présents au Forum à effectuer une visite à Oran dans l’optique de s’imprégner davantage des caractéristiques et des besoins du marché local, notamment ceux de l’opérateur « FIAT ».