Le ministre des Travaux publics et des transports, Abdelghani Zaalane, a indiqué, jeudi à Alger, que plus de 188.000 voyageurs prenaient quotidiennement le tramway au niveau des cinq wilayas disposant de ce moyen de transport.
S’exprimant lors d’une séance consacrée aux questions orales au Conseil de la nation, le ministre a indiqué que le nombre de voyageurs empruntant le tramway à Alger s’était élevé à 70.000 voyageurs/jour, 40.000 voyageurs/jour pour Oran, 26.000 pour Constantine et 40.000 pour Sidi Belabès depuis le lancement du service fin juillet 2017 et enfin 12.000 voyageurs/jours à Ouargla qui a vu l’inauguration de son tramway en mars courant.
Détaillant le taux d’utilisation annuelle du Tramway, M. Zaalane a relevé que 21 millions de voyageurs avaient utilisé ce moyen de transport en 2017 à Alger, 8 millions à Constantine et 12 millions à Oran.
Ces chiffres témoignent de l’efficacité et l’engouement des citoyens pour ce moyen de transport, a indiqué le ministre, relevant, à ce propos, qu’aucun autre moyen de transport urbain -mis à part le métro- n’était en mesure de transporter ce nombre d’important de voyageurs.
Abordant le projet de réalisation du tramway de Mostaganem, le ministre des Travaux publics et des transports a fait savoir que les travaux se poursuivent pour finaliser ce projet qui portera sur une ligne de 14,2 Km desservant 24 stations à travers les différentes artères de la ville.
Répondant, par ailleurs, à une autre question sur la réhabilitation des anciennes lignes ferroviaires, particulièrement celle héritées de l’époque coloniale, le ministre a écarté la possibilité de leur intégration au sein de l’actuel réseau des transports, les trains circulant actuellement n’étant pas conformes aux anciennes lignes, outre l’indisponibilité du matériel et des pièces de rechange nécessaires à leur maintenance.
La remise en service des lignes suspendues pour des raisons sécuritaires durant les années 90 est en cours d’examen, a-t-il ajouté.
Pour ce qui est des passages à niveau dangereux M. Zaâlane a fait état de 78 points non surveillés qui constituent un danger pour les trains, les citoyens et les animaux, ajoutant qu’ils causent des retards et des dégâts.
Ces points recensés par les services de sécurité et des collectivités locales, nécessitent une intervention urgente afin de limiter les dégâts.
Dans ce sens, 34 points dangereux ont été pris en charge et les efforts se poursuivent pour régler progressivement les points restants en fonction des ressources disponibles.
Evoquant le programme national de développement des lignes ferroviaires, le ministre a rappelé que 44 projets de pose de lignes ferroviaires d’une longueur de 2.300 km sont en cours, outre une étude pour la réalisation de 10.630 km de nouvelles lignes, la modernisation de panneaux de signalisation et des moyens de communication, l’électrification du réseau actuel, ainsi que la réalisation de 222 passerelles et 49 tunnels.
Ces projets sont à même de moderniser le réseau actuel et l’élargir de 4000 km actuellement à 6.300 km, ce qui augmentera les capacités du pays en matière de transport ferroviaire à 17 millions tonnes chaque année et 60 millions passagers par an à l’horizon 2021. (APS)