Renault Algérie renouvelle sa demande d’agrément

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Renault reste attaché au marché automobile algérien. Le constructeur français, dont l’usine est à l’arrêt depuis 2020, n’a toujours pas obtenu l’autorisation des autorités algériennes pour reprendre ses activités de production et de commercialisation de véhicules dans le pays. Face à cette impasse, la marque au losange tente une nouvelle fois d’obtenir l’agrément, peut-être pour la dernière fois avant une éventuelle sortie du marché algérien.

Après une première demande déposée en 2023, conforme aux nouveaux cahiers des charges définissant les conditions d’importation et de fabrication des véhicules en Algérie, Renault Algérie a récemment relancé la procédure en soumettant une nouvelle demande d’agrément auprès du ministère de l’Industrie, selon des sources sûres citées par TSA Algérie.

Un espoir de reprise pour Renault Algérie Production

Renault espère ainsi obtenir le feu vert pour rouvrir son usine d’Oued Tlelat, près d’Oran, et relancer l’assemblage de modèles phares comme la Clio et la Dacia Stepway. L’importation et la commercialisation de véhicules sont également en jeu.

Cependant, la situation financière de la filiale algérienne de Renault continue de se dégrader. Selon nos sources, le constructeur prendra une décision décisive sur son avenir en Algérie d’ici la fin du premier semestre 2025. Interrogée à ce sujet, la direction de Renault Algérie Production (RAP) a déclaré : « Notre position n’a pas changé. »

Cette déclaration fait écho aux propos du directeur de Renault Algérie Production en novembre dernier, qui avait réaffirmé l’engagement de l’entreprise à relancer son activité et à contribuer au développement de l’industrie automobile algérienne.

Un retour incertain sur un marché en mutation

Autrefois leader du marché algérien, Renault a perdu sa place après la fermeture de son usine d’Oran, inaugurée en 2014. Cette fermeture a été précipitée par la suppression, début 2020, du dispositif préférentiel d’importation des kits SKD/CKD destinés à l’assemblage de véhicules.

Depuis, le marché automobile algérien a connu de profonds changements. En novembre 2022, de nouvelles réglementations ont été mises en place pour encadrer l’industrie, et en mars 2023, Fiat a signé son retour en Algérie avec l’importation de voitures neuves et la construction d’une usine d’assemblage à Tafraoui, près d’Oran.

Alors que la marque italienne progresse avec déjà trois modèles en production et un quatrième prévu en 2025, Renault Algérie tente une ultime relance. L’issue de cette demande d’agrément déterminera l’avenir du constructeur français sur le marché algérien.