Suite à la demande du procureur de la république près du tribunal de Sidi M’hamed d’appliquer une peine d’emprisonnement de 12 ans à l’encontre des propriétaires de la société Sovac (représentant du géant allemand Volkswagen), les employés de Sovac ont tenu à exprimer leur mécontentement en organisant un sit-in devant le tribunal d’Alger pour demander la libération de Mourad Oulmi, patron du groupe Sovac.
Les employés de Sovac ont adressé une déclaration dans laquelle ils mettent en avant l’ensemble des preuves que la défense de Mourad Oulmi a mis en avant pour innocenter le patron de Sovac. En effet, la déclaration rapporte que le DG de Sovac a présenté au juge l’ensemble des preuves que sa société, représentant du Groupe Volkswagen depuis 2003, avait obtenu son agrément en 2009, puis en 2011 et à nouveau en 2016. »Mourad Oulmi s’est montré étonné, car il a remis ces mêmes preuves aux enquêteurs il y a plus d’une année, mais elles ne semblent pas avoir été prises en compte » rapportent les employés de Sovac.
Il est même indiqué dans ce même document que Mourad Oulmi a présenté une copie du dossier complet de la demande d’agrément (pour l’usine de Relizane) qui a été déposée aux services du ministère de l’Industrie et des Mines afin de balayer les accusations du juge d’avoir fourni un dossier incomplet pour ladite demande d’agrément.
Sur un autre point, Mourad Oulmi a fait face à une autre accusation, celle d’avoir produit des modèles non autorisés par le CNI. Pour cette accusation du juge, le patron de Sovac a expliqué à la barre que la société « n’a pas à demander l’avis du Conseil à chaque fois qu’un nouveau modèle sorte ». Le même »dysfonctionnement » de l’accusation a été remarqué concernant le taux d’intégration. Sur ce point, la réglementation exige un taux de 15% au bout de trois ans, or, la défense à mis en avant le fait qu’au moment de l’arrestation de Mourad Oulmi, il lui restait encore un an et demi pour atteindre ce taux.
La défense de Mourad Oulmi a aussi balayé l’accusation concernant le crédit accordé par le CPA (3 milliards DA) puisque ce dernier a été intégralement remboursé à la banque. La déclaration des employés de Sovac a aussi mis le doit sur un point crucial, celui de la prise en compte par l’accusation des résultats de l’expertise effectuée par le Ministère des Finances, faisant état de milliards de centimes de pertes pour l’État. Des contre‐expertises indépendantes semblent avoir en effet démontré qu’elle étaient pleines d’erreurs, causées par des malencontreux copier‐coller des dossiers Larbaoui et Tahkout, et que les résultats des calculs étaient souvent basés sur des taux erronés (taux de change, droits de douane pour les véhicules importés de l’Union Européenne, etc.).