Au cours de sa visite en Algérie à l’occasion de la participation de Prox4, représentant de Yamaha en Algérie, au salon Almoto, M. Philippe Bonilla a partagé avec nous la vision de Yamaha monde quant au projet de l’usine de montage de la marque aux trois diapasons, qui va être implantée d’ici la fin de l'année, dans la région de Bouira (Algérie).
– Quel est le bilan réalisé par Yamaha en 2017 en Algérie, sous la bannière de Prox4 ?
– C’était une année, comme on le sait, extrêmement perturbée par certain nombre de nouvelles règlementations, malgré tout cela Prox4 a réalisé ses objectifs. On est, à cet effet, relativement satisfaits de l’année 2017. Par ailleurs, l’année 2018 commence sous les meilleures auspices. On constate également que la demande sur les motos et les scooters est très importante en Algérie. Dans notre cas, on a à faire, en premier lieu, à des clients avisés notamment pour tout ce qu’on appelle ‘High Hand’, les motos premium, ainsi que la gamme des maxi-scooters, ces catégories représentent aujourd’hui le corps du business de Prox4.
– Prox4 compte prochainement installer une usine de montage de véhiucles Yamaha en Algérie. Comment et A quel point pensez-vous que ce projet contribuera à l’essor de Yamaha en Algérie ?
– Je peux dire que si on arrive à passer toute les étapes notamment sur la partie administration concernant le cahier des charges qui oblige chaque concessionnaire à démarrer une activité industrielle, je dirai qu’on va rentrer dans notre rythme de croisière qui va vraiment nous permettre de nous développer.
D’autre part, Yamaha ne veut pas abandonner le marché algérien qui est une vitrine du Maghreb. Dans ces conditions, nous allons faire ce qui est nécessaire pour s’implanter durablement. Pour nous, le projet d’usine est une réelle opportunité, d’ailleurs dès que le projet sera mis sur pied nous allons entamer la phase de montage du premier modèle qui sera ssemblé en Algérie.
Yamaha est une marque qui dispose d’une large gamme de produits, avec de nouveaux modèles lancés chaque année. Ces derniers peuvent plairent aux clients algériens, nous allons donc répondre aux attentes des clients Algériens avec des véhicules assemblés en Algérie.
– Quel sera le modèle qui portera le label Made in Algérie ?
– Si on à une vue globale du marché, nous allons constater que 90% des ventes des deux roues en Algérie, c’est essentiellement les petites cylindrées. Donc nous viserons, bien entendu, ce cœur du marché, en l’occurrence les scooters à usage utilitaire. De ce fait, si on veut être performant en entamant cette phase, on doit se positionner dans ce secteur-là pour faire des quantités et rentabiliser notre investissement industriel. Cela dit, dès qu’on arrive à finaliser toutes les démarches administratives on annoncera le premier modèle Made In Algéria.
– Concernant la formation du personnel qui fera tourner la nouvelle usine Yamaha en Algérie, que prévoit Yamaha ?
– Bien évidemment, il y aura une formation de plusieurs mois assurée par des instructeurs japonais qui vont venir en Algérie pour mettre en place l’ordonnancement et la méthode de la production. La méthode de formation au départ doit aussi être prise en compte dans les futures modèles Yamaha, montés à Bouira, qui vont succéder au premier.
– Quelles sont les priorités de Yamaha à travers son représentant Prox4, pour faire croitre ses résultats ?
– Ce qui est important pour Yamaha, aujourd’hui, c’est que les prestations qui sont servies à Alger soient exactement les même que celles données à Oran ou Annaba, donc on a comme priorité le développement de notre réseau de distribution avec une philosophie 3S, (vente, pièces de rechange et après-vente).
Aujourd’hui on a pris du retard pour entamer cette démarche parce qu’il a fallu se mettre à jour avec la nouvelle réglementation, mais une fois qu’on a passé ce stade, là on va pouvoir donner de l’ampleur à ces aspects.