Les prix des voitures en Algérie connaîtront un recul avec le début de la fabrication et de l’importation des véhicules ce qui entraînera une amélioration de l’offre, notamment à travers la maîtrise des coûts et des marges bénéficiaires qui seront étudiés, a affirmé le ministre de l’Industrie, Ahmed Zaghdar.
Dans un entretien accordé à l’APS, M. Zaghdar a dit s’attendre à « une baisse des prix des véhicules sur le marché algérien, en raison de plusieurs facteurs, essentiellement la hausse importante des prix des véhicules ces dernières années, soutenue d’une absence de l’offre et la spéculation ».
« Avec le retour de l’approvisionnement à travers l’importation et le montage local, les prix reculeront assurément », a-t-il dit.
Selon le ministre, dans le contexte de l’absence de l’approvisionnement, ces derniers temps et dans le but de corriger la situation qui a résulté d’une expérience précédente dans le domaine du montage de véhicules, l’Etat a œuvré à la relance d' »une véritable industrie mécanique », en instaurant une dynamique pour les entreprises sous-traitantes existantes, tout en ouvrant la porte de l’importation et en hâtant l’approvisionnement du marché « avec un moindre coût possible et avec un plus grand intérêt économique possible ».
Pour le ministre, les véhicules qui seront importés ou assemblés « sont destinés, pour la plupart, à une large frange à l’instar des ceux ayant un revenu moyen, ce qui signifie que leur coût et les marges bénéficiaires seront étudiés par le fabricant », en sus du » facteur de la compétitivité qui jouera aussi un rôle dans la baisse des prix ».
« Les prix seront au même niveau des prix dans le reste des pays du monde », a-t-il prévu.A la question de savoir si les véhicules qui seront fabriqués localement bénéficieront des crédits bancaires, le ministre a rappelé que les crédits de consommation sont ouverts exclusivement à la production nationale, conformément aux lois et réglementations en vigueur. De ce fait, les véhicules produits localement « sont éligibles aux crédits de consommation, contrairement aux véhicules qui seront importés ».
Concernant les deux textes réglementaires relatifs à l’importation de véhicules neufs et à la construction automobile (décrets exécutifs n 22-383 et 22-384 du 17 novembre 2022), publiés dernièrement, le ministre a précisé qu’ils s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre d’une nouvelle approche visant à éviter les erreurs du passé qui ont conduit à l’épuisement des réserves de change sans pour autant atteindre les objectifs escomptés.
Revenant sur l’intégration et la sous-traitance locale, M. Zaghdar a rappelé les conditions imposées aux constructeurs de véhicules touristiques et utilitaires légers intéressés par le marché algérien, où un taux initial d’intégration de 30% a été fixé au terme de la 5e année. Par ailleurs, les constructeurs souhaitant bénéficier des avantages accordés dans le cadre des accords de libre-échange signés par l’Algérie, devraient atteindre un taux d’intégration de 40%. (APS)