M. Stephane Harmand, DG de Renault Trucks Algérie à auto-utilitaire.com ‘’La sous-traitance locale reste notre priorité »

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A l’occasion des Xperience Days, organisés au Bahrein, nous avons rencontré M. Stephane Harmand, Directeur Général de Renault Trucks Algérie qui nous a accordé un entretien dans lequel il est revenu sur les ambitions du Losange en Algérie à travers son usine nouvellement implantée à Blida.

– Auto-utilitaire.com: Renault Trucks organise aujourd’hui les journées Xperience Days au Bahreïn destinées aux clients de la marque. Quel est le but de cet événement ?

– M. Stéphane Harmand : D’abord c’est pour réunir nos plus fidèles clients, en suite inviter et c’est majoritairement le cas, des clients prospects, de futurs partenaires qui pourraient êtres satisfaits par la marque, la qualité de nos produits et de nos offres.

Ces journées se dérouleront autour de deux points, le premier est d’exposer la gamme de produits, les offres de service comme les forfaits de maintenance, le plan de maintenance spécialisé, le lancement en Algérie du contrat de maintenance Start & Drive, et bien sûr montrer dans le détail les véhicules. Puis l’après midi de cette journée est réservée à la phase d’essais des véhicules et donc là, les clients actuels peuvent se familiariser avec la nouvelle gamme et puis les clients prospects peuvent éventuellement découvrir notre gamme.

Par ailleurs, je dirais que c’est aussi un moyen d’exposer au travers de la marque et ces Xpérience Days nos concessionnaires qui s’engagent à nos côtés pour la représentation de la marque Renault Trucks. Donc pour résumer, ces Xperience Days s’adressent à nos clients fidèles, nos clients prospects et notre réseau.

– Avec l’entrée en activité de l’usine du groupe Volvo en Algérie, envisagez-vous d’exporter les camions assemblés en Algérie ? Si c’est le cas pensez-vous le faire dès le lancement de l’usine ?

– D’abord ce qu’on va faire c’est de nous concentrer sur le marché local, voir où en est la demande. Principalement, on estime aujourd’hui pouvoir exporter un peu plus de 5 % de la production de notre usine, mais bien évidemment si les marchés sont demandeurs, on fera en sorte d’exporter plus. Tout dépendra donc de la demande du marché local et international.

– Avez-vous des projets en Algérie en ce qui concerne la partie formation ?

– Bien évidemment, on a d’abord au niveau de Renault Trucks Algérie, nos centres de Formation qui forment l’ensemble du Réseau national pour tous les métiers, des mécaniciens aux commerciaux. Et on a également auprès de notre partenaire Soprovi une école de formation localisée à Meftah principalement dédiée à nos opérateurs, mais a également la vocation d’élargir la formation aux opérateurs dans le monde de l’automobile.

On accompagnera également les sous-traitants locaux qui voudront bien nous faire confiance. Et puis une chose à ne pas oublier, la formation des conducteurs de nos clients pour les initier à une conduite plus économique et plus écologique.

– Il était question lors de la présentation du projet de l’usine Algérienne, la mise en place d’une stratégie permettant l’arrivée de sous traitants dans le but d’accompagner localement le Groupe Volvo dans son projet. Qu’en est-il aujourd’hui de ce projet ?

– Tout dépendra de ce qu’on peut trouver comme sous-traitants locaux. Il y a deux aspects de ce côté là, le premier est d’essayer d’identifier des sous-traitants locaux qui peuvent éventuellement satisfaire nos demandes et à ce propos nous avons déjà identifié une quinzaine de sous-traitants. Par la suite, nous allons éventuellement inviter des sous-traitants étrangers principalement européens.

Le but est d’essayer d’attirer des sous-traitants qui connaissent déjà bien le groupe et qui travaillent avec Renault Trucks. Certains de ces sous-traitants sont déjà implantés en Algérie, il suffit donc de les contacter pour envisager un contrat de travail avec eux. Pour le reste nous les inviterons en Algérie pour s’implanter également localement et devenir nos partenaires sous-traitants.

– En parlant de ces sous-traitants, quel taux d’intégration ambitionnez-vous d’atteindre et dans quels délais ?

– Pour l’instant le but principal est de respecter le cahier des charges imposé par la réglementation algérienne qui est d’atteindre 15 à 20 % d’ici 3 ans. D’ailleurs on a aucun doute sur le fait qu’on va atteindre ce taux très rapidement avec une montée en puissance sur les trois années qui vont suivre.

Par la suite, nous allons mettre en place un travail au sein de Renault Trucks en partie par le recrutement d’une équipe d’acheteurs, à Alger qui sera chargée des achats locaux. Ce travail que nous sommes déjà entrain de mettre en place doit obligatoirement nous permettre de dépasser ce taux d’intégration au-delà de ces trois années.