Le ministre de l’industrie et des Mines a annoncé aujourd’hui que le nouveau cahier de charges relatif à l’activité de production de véhicules en Algérie sera promulgué d’ici le mois de juillet prochain.
Lors d’une rencontre avec la presse, M.Ait Ali Braham, ministre de l’Industrie et des Mines a indiqué que le nouveau cahier de charges a pour principal objectif d’asseoir une véritable industrie mécanique en Algérie. Ces nouvelles règles imposent désormais aux constructeurs automobiles un taux minimum d’intégration de composantes locales de 30% et la fabrication localement de certaines pièces notamment la carrosserie.
Le ministre de l’Industrie et des Mines a aussi rappelé que le nouveau cahier des charges a la particularité de différencier entre les investissements étrangers à 100%, les investissements d’Algériens en partenariat avec des étrangers et les investissements algériens, avec un régime spécifique pour chacun. Il prévoit ainsi un traitement différencié des autres, pour les Algériens qui veulent se lancer dans cette activité.
Sur un autre plan, le ministre a expliqué que ce nouveau cahier des charges donne une priorité à l’industrie des véhicules utilitaires, vu leur potentiel en matière d’intégration nationale. Sur ce point, il dira que dans l’industrie destinée aux VU, »on peut intégrer en Algérie jusqu’à 60%. Nous allons donc donner la priorité à ce type de véhicules qui comprend même les tracteurs, les camions semi remorques et les bulldozers et nous n’allons pas appliquer les mêmes clauses contraignantes du véhicule touristique ».
La nouveauté dans les déclarations du ministre de l’Industrie est que désormais, l’Algérie ne fait plus de l’industrie automobile une priorité. En effet, les constructeurs automobiles ne doivent plus s’attendre à un tapis rouge en Algérie s’ils veulent réellement bâtir des usines automobiles. « Nous n’avons jamais dit que nous avons un plan pour un véhicule algérien. Nous plaçons les jalons de ce qui devrait être une industrie automobile. Si les opérateurs estiment qu’ils peuvent trouver leurs intérêts en Algérie, qu’ils soient les bienvenus, dans le cadre des ces repères. S’ils estiment qu’ils ne peuvent pas trouver leurs intérêts chez nous, nous n’obligeons personne à venir. Nous ne sommes pas acharnés à avoir une industrie automobile touristique », a précisé le ministre de l’industrie lors de sa rencontre avec la presse.