Importation des véhicules de moins de 3 ans : nouvelles règles en 2025

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Le secteur automobile en Algérie a traversé une année 2024 difficile, marquée par une faible disponibilité des véhicules en raison de l’absence de quotas d’importation de véhicules neufs et des restrictions sur les véhicules d’occasion de moins de trois ans. Ces défis devraient persister en 2025, au regard des nouvelles dispositions inscrites dans la loi de finances.

La nouvelle réglementation vise à encadrer les importations de véhicules d’occasion de moins de trois ans pour structurer le secteur et freiner les pratiques spéculatives ayant entraîné des hausses des prix et une pression sur le marché parallèle de l’euro.

Les nouvelles conditions détaillées

À partir du 1er janvier 2025, la revente d’un véhicule importé de moins de trois ans sera soumise à un délai minimum de détention de trois ans. Cette mesure vise à limiter la revente immédiate des véhicules, qui a contribué à une hausse des prix sur le marché local.

Les propriétaires souhaitant revendre leur véhicule avant ce délai devront rembourser les avantages fiscaux accordés lors de l’importation, selon un barème progressif :

  • Dans les 12 premiers mois : remboursement intégral des avantages fiscaux.
  • Entre 12 et 24 mois : remboursement à hauteur de 66 %.
  • Entre 24 et 36 mois : remboursement à hauteur de 33 %.
  • Au-delà de 36 mois : aucun remboursement requis.

Un objectif clair : stabilité et transparence

Cette réforme vise à instaurer une régulation durable du marché automobile tout en décourageant les pratiques spéculatives qui ont déséquilibré le marché. En structurant les importations et en renforçant le contrôle, le gouvernement espère stabiliser les prix des véhicules et limiter l’impact de ces pratiques sur la valeur du dinar.

Ces dispositions, bien que contraignantes pour certains, s’inscrivent dans une logique de rationalisation et de protection des consommateurs sur un marché en pleine restructuration.