Le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali a déclaré jeudi que les chantiers des projets d’autoroutes à l’arrêt seront relancés dès la disponibilité de l’enveloppe budgétaire, citant l’autoroute reliant le port de Annaba à la wilaya de Guelma et l’autoroute Tenes-Chlef.
Répondant aux questions orales des sénateurs, lors d’une séance plénière du Conseil de la nation consacrée au retard accusé dans certains projets d’autoroutes, M. Chiali a affirmé que le Gouvernement œuvrait à remédier à la situation en accélérant le rythme de réalisation dès la disponibilité des enveloppes financières nécessaires.
Concernant l’autoroute reliant le port de Annaba à la wilaya de Guelma, dont les travaux avaient débuté en décembre 2014, M. Chiali a rappelé que le projet s’inscrivait dans le cadre du schéma directeur routier et autoroutier (2005-2025) destiné à désengorger le trafic au niveau de la route nationale N21 reliant Annaba à Guelma.
Ledit projet est lié à deux principaux projets, le premier concerne l’autoroute reliant la wilaya de Guelma à l’autoroute est-ouest sur 35,7 km et s’inscrit dans le cadre du schéma national d’aménagement du territoire (SNAT) et compte parmi les priorités de par son importance économique, avec un taux d’avancement des travaux de 20%, 30 % pour l’aménagement de la route, et 12% pour les ouvrages d’art, a-t-il ajouté.
Concernant le retard accusé dans ce projet, M. Chiali a cité plusieurs raisons, dont essentiellement, le manque de crédits de paiement (CP), les problèmes techniques et géotechniques survenus lors des opérations de réalisation, ainsi que les obstacles relatifs au transfert du couloir réservé à la réalisation du projet.
Le ministre a, toutefois, affirmé que les Pouvoirs publics ont pris les mesures indispensables, en vue de rattraper ce retard, afin de livrer le projet, dans les plus brefs délais.
Pour ce qui est du 2e volet du projet, à savoir l’autoroute reliant la wilaya d’Annaba à l’autoroute Est-Ouest, s’étendant sur une distance de 30 km, M. Chiali a indiqué que l’étude y afférente avait été inscrite dans le cadre du projet sectoriel de l’année 2009, d’autant plus qu’elle en est à sa dernière phase et sera prête dès la levée des réserves soulevées par la Caisse Nationale d’Equipement pour le Développement (C.N.E.D) qui relève du ministère des finances.
Pour le ministre, cette route est stratégique, au vu de son importance économique, étant donné qu’elle reliera le port à l’aéroport international de la ville d’Annaba.
Partant, poursuit-il, « il a été proposé d’inscrire ce projet au titre des deux lois de finances 2014 et 2015, sachant qu’il sera pris en charge, dès le parachèvement des procédures y afférentes et la disponibilité de l’enveloppe budgétaire ».
Répondant à une autre question relative au projet de l’autoroute Ténès-Chlef et aux mesures prises à l’effet d’accélérer la cadence des travaux de réalisation, en vue de le livrer dans les délais impartis, le ministre a affirmé que le projet figure parmi les priorités du secteur.
S’étendant sur 54 km, le projet s’inscrit dans le cadre du schéma directeur routier et autoroutier (2005-2025), a fait savoir M. Chiali, précisant que sa réalisation permettra de désengorger la route nationale RN.19 qui connaît un trafic routier dense durant la saison estivale.
Le projet inclut deux volets à savoir : Ténès-Bousmail qui s’étend sur 32 km dont l’étude est en cours de finalisation, a expliqué le ministre, ajoutant que les travaux seront lancés une fois l’enveloppe budgétaire disponible.
Quant au deuxième volet relatif à l’autoroute est-ouest qui s’étend sur 22 km, M. Chiali a rappelé que le projet avait débuté en 2015 et les travaux avaient atteint un taux de 54%.
Le retard accusé dans la réalisation de ce projet est dû à la révision des études préliminaires, a-t-il précisé, tout en rassurant quant à la prise de mesures pour l’accélération de la cadence des travaux.
Il a rappelé aussi que l’Algérienne des autoroutes en tant que maître d’ouvrage avait adressé des mises en demeure aux maîtres d’oeuvre pour rattraper le retard enregistré.
Concernant la détérioration de l’état des routes au niveau de la wilaya de Mostaganem, le ministre a tenu à souligner que cette wilaya avait un réseau routier important dont 332 km de routes nationales et 654 km de chemins de wilaya et 2100 km de chemins communaux, rappelant qu’elle avait bénéficié d’un programme de maintenance de plus de 1000 km de routes avec une enveloppe de 7 mds DA, outre les programmes d’aménagement des chemins de wilaya et communaux, et des zones d’ombre en 2020. (APS)