Le gouvernement algérien et le constructeur automobile français Renault sont ''sur le point de signer'' un protocole d'accord relatif à la réalisation d'une usine de fabrication de voitures en Algérie, a annoncé mercredi à Alger le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi.
« Nous sommes déjà à la phase de la signature d’un protocole d’accord avec Renault. C’est pour vous dire que nous sommes très près de la concrétisation du projet », a-t-il expliqué à l’APS, quelques heures avant l’arrivée à Alger de l’envoyé personnel du président français, M. Jean Pierre Raffarin. « Une fois que cet accord sera paraphé, nous procéderons à la signature d’un pacte des actionnaires qui donnera le feu vert au lancement du projet », a-t-il ajouté.
Quant à la date de sortie d’usine du premier véhicule Renault fabriqué en Algérie, le ministre a répondu: « d’après les configurations techniques du projet, nous pouvons espérer voir sortir les premiers produits 12 mois après la signature de l’accord. Alors, si cet accord sera signé dans six mois, les premiers véhicules sortiront vers la mi 2013 « .
Selon M. Benmeradi, les différentes étapes des négociations menées par les deux parties sont en train de » bien avancer « . Il a précisé que la réalisation d’une première usine de fabrication de voitures en Algérie avec un partenaire étranger constitue un dossier « lourd » en termes d’investissements, de localisation, de coûts, et de la rentabilité du projet ».
« Nous n’avons pas cessé de se réunir avec le vis-à-vis français. J’ai préféré ne plus faire de déclarations sur ce sujet, car certains ont considéré qu’elles pouvaient être à caractère politiciennes », a-t-il confié. Il a indiqué qu’une délégation de Renault effectue depuis quelques jours une visite en Algérie, et s’est déplacée au site dédié à la réalisation de la future usine, à Bellara (Jijel).
« Nous sommes tranquilles, car c’est un dossier qui avance. Nous ne sommes ni trop optimistes, ni trop pessimistes. Le gouvernement a décidé de réaliser un projet d’usine de fabrication de véhicules et nous le ferons avec Renault ou avec un autre partenaire », a-t-il souligné.
S’agissant du développement de l’industrie automobile et mécanique en Algérie,
M. Benmeradi a réaffirmé que les pouvoirs publics tablaient notamment sur cette filière pour « booster l’investissement industriel de manière générale, et contribuer à l’émergence d’un réseau national de sous-traitance fiable ».
Le ministre a précisé que les taux d’intégration de la sous-traitance nationale dans les projets de partenariat seront « très faibles » au démarrage des projets, « mais vont augmenter avec le temps ».